Le problème avec les Oscars, c’est que d’une année à l’autre, on oublie à quel point on doit se claquer deux heures de platitude entre l’affriolant tapis rouge – comment résister à ces mètres de tulle? – et la remise des trophées qui comptent vraiment. Deux heures complètes pour se refaire les ongles, vider la bouteille de mousseux et abuser de ces cupcakes irrésistibles apportés par une amie qui en veut sûrement à mon tour de taille. Avec le grinçant Seth MacFarlane à l’animation, j’avais pourtant bon espoir de me dilater la rate, mais la plupart de ses blagues sont tombées à plat. Un numéro complet sur les actrices qui ont joué seins nus, vraiment? On s’attendait à du Ricky Gervais, on a plutôt eu droit à une version édulcorée de Steve Martin. Bref, comme dirait ma mère, «lâche pas ta job de jour, Seth!». J’ai évidemment adoré l’ambiance cabaret qui a égayé la soirée. La prestation des acteurs des Misérables était nickel, de même que les mouvements de danse de la belle Catherine Zeta-Jones. Bien sûr qu’elle a fait du lip sync – on s’en est tous rendu compte quand sa voix n’a pas bougé malgré les nombreux gentlemen qui la soulevaient -, mais ses cuisses de jeune première et son charisme ont suffi à me réjouir. Michael Douglas est-il seulement conscient de sa chance? Mon coup de cœur de la soirée? La victoire d’Argo à titre de meilleur film, bien sûr. J’ai versé une larme en voyant Ben monter sur scène pour chercher son trophée, le regard fier comme un garçon à qui l’on offre son premier vélo. Ses mots fébriles, touchants de sincérité, ont achevé de me convaincre que cet homme est comme le bon vin: il prend de la valeur avec l’âge! Et qu’est-ce qu’il devait intérieurement jubiler de rafler LE plus grand honneur de la soirée après avoir été ignoré pour le trophée du meilleur réalisateur. Un grand pas pour Ben… un pas en arrière pour l’Académie! | Voici quelques points qui méritent d’être soulignés à propos de cette grande soirée du cinéma, sans toutefois mériter un paragraphe complet: LA CHUTE DE JENNIFER LAWRENCE Hon. Une SI belle fille dans une SI belle robe qui monte chercher un SI beau trophée. Il fallait bien qu’elle plante! Étant plutôt fan de Jen, j’ai retenu mon souffle lorsque je l’ai vue qui s’effondrait lentement, sa chute étant sans doute amortie par tous ces mètres de tissu. Escarpins vertigineux + traîne = catastrophe en vue! Et à tous ceux qui riraient d’elle parce qu’elle s’est affalée comme une débutante, elle peut toujours répondre qu’elle, au moins, a gagné un Oscar! LES CHEVEUX DE JOHN TRAVOLTA Vous avez vu cette chevelure d’ébène qui semblait presque dessinée au feutre? Étrange… John, qu’on a vu chauve dans Star système il n’y a pas si longtemps, semble avoir repris du poil de la bête, et c’est le cas de le dire! KRISTEN STEWART Si la soirée des Oscars n’est pas un prétexte suffisant pour se laver les cheveux, eh bien je renonce. Il n’y a rien à faire avec cette éternelle one of the boys. Claudiquant sur scène ou affalée sur son siège, mais toujours avec le même air de bœuf. En passant, où était Robert? DANIEL DAY-LEWIS Le dernier des Mohicans est venu cueillir son troisième Oscar avec toute la classe, l’élégance et la modestie qu’on lui connaît. Et un petit accent anglais qui ne gâche évidemment rien. Mmmm… La voix d’Adele enterrée par l’orchestre, l’interprétation - classique! - de The Way We Were par Barbra Streisand, nos Québécois talentueux et adorés qui n’ont pas ramené de trophée, le retour apprécié de la barbe à Hollywood: voilà autant de points sur lesquels je pourrais m’étendre à l’infini… chose que je ne ferai pas, rassurez-vous. J’attendrai l’année prochaine et, d’ici là, j’ai Oscar pour me rappeler que le glam est loin d’être mort à Hollywood! |
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